✨ Homme, Mythe & Lumière
- Nathalie Gregoire
- il y a 3 jours
- 6 min de lecture
De Jésus au Christ : quand l’Humain révèle le Divin
Il existe des histoires si anciennes qu’elles semblent avoir été écrites avant même que l’humanité ne sache écrire. Des récits où l’on voit des êtres d’exception : hommes ou dieux, naître d’une lumière, mourir en offrande, se relever en gloire.
Ces histoires ne sont pas de simples contes. Elles portent en elles une certitude intime :
l’être humain n’est pas destiné à la chute, mais à sa propre transfiguration.
Parmi ces figures archétypales, celle de Jésus-Christ occupe une place unique : un homme parmi les hommes, mais portant en lui la possibilité de devenir plus que l’homme. De faire émerger le Christ, non comme une identité extérieure, mais comme l’essence même de l’humain réalisé.
Ce texte est donc une exploration : non pas un discours religieux, non pas une recherche de vérité imposée, mais une quête de compréhension ouverte, pour approcher un mystère qui nous concerne tous :
Comment l’humain devient-il lumière ? Et pourquoi ce récit nous accompagne-t-il depuis la nuit des temps ?
Ⅰ — Avant Jésus : quand les mythes annonçaient déjà la renaissance
Bien avant le christianisme, les peuples du Moyen-Orient, de Méditerranée et d’Égypte vénéraient des divinités ou des héros qui :
mouraient pour le monde
renaissaient au cycle suivant
apportaient fertilité, guérison ou conscience
Quelques exemples puissants :
Nom | Culture | Symbolique | Parallèle |
Osiris | Égypte antique | Mort – reconstitution – renaissance | Victoire sur le néant, survie de l’âme |
Dionysos | Grèce | Descente en mort – retour triomphant | Union du divin et de l’humain |
Tammuz / Dumuzi | Mésopotamie | Cycle végétal – retour périodique | Rythme vie/mort du vivant |
Attis | Phrygie | Sacrifice – résurrection | Sacré dans la souffrance corporelle |
Tous ces récits, transmis rituellement, expriment un principe universel :
💠 La mort n’est pas une fin
💠 La vie se relève
💠 Ce qui chute, ressuscite sous une forme nouvelle
Ils parlaient déjà de résurrection et de victoire de la lumière.
Pourquoi de telles répétitions à travers les âges et les peuples ?
Parce que l’être humain pressent depuis toujours que la vie ne s’arrête pas à l’ombre. Et que le Divin n’est pas séparé du corps, mais qu’il peut y descendre et y fleurir.
Ⅱ — Jésus, l’Homme historique : entre mémoire et mystère
🕊️ 1. Ce que nous savons (ou croyons savoir)
La majorité des historiens s’accorde aujourd’hui à reconnaître l’existence probable d’un homme — un prédicateur juif du Ier siècle, souvent désigné sous le nom de Jésus de Nazareth — qui a vécu en Judée, prêché un message d’amour, d’ouverture, de justice sociale.
Plusieurs sources anciennes (écrits, traditions orales, témoignages indirects) montrent qu’il a exercé une influence réelle sur des communautés humaines, éveillant des consciences, suscitant l’espoir, provoquant l’opposition.
Son arrestation, son procès, sa crucifixion — sous l’autorité d’un pouvoir romain — sont souvent situés comme faits historiques (même si certains détails restent incertains).
Autour de cette vie historique, s’est construite une mémoire collective, faite de récits, de symboles, de croyances. C’est cette mémoire qui a donné naissance à ce que l’on appelle aujourd’hui le mythe chrétien — mélange complexe d’histoire, de foi, de transmission spirituelle.
🔍 2. Les récits miraculeux : au carrefour du symbole et du mythe
Beaucoup des événements liés à Jésus — naissance miraculeuse, résurrection, miracles, ascension — ne peuvent être vérifiés historiquement. Ils relèvent d’un langage symbolique, vibratoire, mythique.
Mais ce n’est pas un défaut : c’est leur force. Car ces récits parlent à l’âme, pas au seul intellect.
Ils disent :
qu’un homme peut incarner une lumière trop grande pour être comprise,
que la souffrance peut être un passage, non une fin,
que la mort n’est pas une barrière définitive, mais une porte vers un autre plan de conscience,
que l’Humain peut devenir pont entre Terre et Ciel.
Ainsi, que l’on prenne ces récits au pied de la lettre — ou comme allégories — l’essentiel demeure : ils invitent à une transformation intérieure.
🌐 3. Contexte culturel et mythique : des parallèles troublants
À l’époque de Jésus, dans l’Empire romain et dans le monde gréco-romain, circulaient de nombreux mythes de “dieux-hommes”, de “sauveurs divins”, de “mort et renaissance”. Ces récits avaient souvent des ressemblances frappantes avec ceux qu’on attribue à Jésus : naissance exceptionnelle, mort symbolique ou réelle, renaissance, transcendance.
Cela n’est pas nécessairement une preuve de plagiat ou d’emprunt — mais plutôt un témoignage d’une quête universelle : celle de l’Homme cherchant à se reconnecter au Divin, celle de l’âme humaine cherchant son origine céleste.
Et peut-être que Jésus, comme beaucoup d’autres avant lui, a été une incarnation possible de ce principe — un homme qui a accepté d’être pont vivant.
🌀 4. L’Homme-Jésus comme archétype : ce qu’il nous offre aujourd’hui
Quand on regarde la figure de Jésus sans les voiles des dogmes, elle devient un archétype universel :
l’archétype de l’Être capable de souffrir consciemment — sans haine, sans vengeance —
l’archétype de l’Âme qui porte la lumière, même au cœur de l’ombre
l’archétype de la transcendance incarnée : le Divin en l’homme, la possibilité de l’homme-divin
Ce n’est pas une identité imposée, c’est une potentialité offerte — pour chaque être prêt à dépasser la peur, la séparation, la dualité.
Ainsi, le récit de Jésus ne se lit pas seulement comme un fragment d’histoire, mais comme une carte intérieure : celle d’un chemin possible — un pont entre le cœur et la transcendance.
⚠️ 5. Pourquoi ce regard non-dogmatique est important
Parce que :
il permet à chacun de s’approprier l’archétype, quelle que soit sa tradition, sa croyance ou son absence de croyance.
il ouvre la voie à une spiritualité universelle, libre, respectueuse — qui honore le sacré dans chaque être.
il libère le message du Verbe de ses symboles figés : la vérité n’est plus une doctrine, mais une vibration.
Ⅲ — Le Christ : l’Homme Divin ou le Divin humanisé
✨ De Jésus au Christ : un passage intérieur
Jésus est le nom de l’homme. Le Christ est l’état que cet homme a incarné.
Dans les Évangiles, on lit que Jésus devient Christ au moment de son baptême — lorsque l’Esprit descend « comme une colombe ».
Ce récit signifie une vérité archétypale : Il y a un moment où l’humain s’ouvre assez pour que la Lumière puisse se reconnaître en lui.
Ce n’est pas un privilège réservé à un seul. C’est un appel universel.
🔥 Le Christ, archétype du Principe de transfiguration
Le Christ, c’est l’Homme dans son plus-haut possible :
Corps ancré dans la Terre
Âme éveillée par l’Amour
Esprit uni à la Source
Ce mystère s’exprime en une seule phrase :
“Et le Verbe s’est fait chair.”
Le Divin n’est pas au-dessus de l’Homme : il habite l’Homme. Et lorsque l’Homme le laisse agir, la matière se souvient qu’elle est Lumière.
Ⅳ — Le Saint-Suaire : empreinte de lumière, science et secret vibratoire
Le linceul conservé à Turin n’a jamais cessé de diviser : faux médiéval pour certains, preuve sacrée pour d’autres.
Mais au-delà des débats, le Saint-Suaire demeure un objet unique au monde, qui semble défier les explications simples.
🔬 Ce que la science constate… sans savoir l’expliquer
L’image n’est pas une peinture : aucune trace de pigment reliée au corps.
L’empreinte est un négatif photographique parfait — bien avant l’invention de la photographie.
La coloration n’est que de surface, sur les fibres supérieures du tissu.
Une radiation intense et directionnelle semble avoir projeté l’image.
La question demeure : quel type d’énergie vivante pourrait produire cela ?
Ⅴ — Conclusion
Quand l’Homme se souvient qu’il est Lumière
Depuis la nuit des temps, l’humanité raconte la même histoire : celle d’un être qui tombe, et qui se relève.
D’un Dieu qui devient homme, et d’un homme qui devient lumière.
Jésus a incarné cette histoire. Le Christ en a révélé le sens profond : L’être humain est porteur de la Source, même lorsqu’il s’en croit séparé.
La mort n’est alors plus un échec : elle devient passage.
La souffrance n’est plus une punition : elle devient alchimie.
La matière n’est plus une prison : elle devient Temple.
Le Saint-Suaire — s’il est véritable — est le témoignage silencieux d’un corps devenu lumière. D’une biologie qui se souvient de son origine cosmique. D’une chair qui se laisse transfigurer par l’amour.
Le Christ est venu manifester ce que nous sommes appelés à redevenir :
💠 des êtres debout
💠 incarnés et éveillés
💠 ancrés dans la Terre et reliés au Ciel
Relier en soi le plus humble et le plus sacré : voilà la Résurrection.
Alors, que reste-t-il du message du Christ lorsqu’on retire les dogmes et les murs ?
Il reste une promesse :
Tu n’es pas fait pour mourir. Tu es fait pour renaître.
Tu n’es pas fait pour l’ombre. Tu es fait pour devenir lumière.
Et chaque fois qu’un être humain ouvre son cœur à l’amour, choisit la paix plutôt que la peur, la vérité plutôt que le mensonge, la confiance plutôt que le renoncement…
Alors le Christ se relève.
Ici.
Maintenant.
Dans ce monde.
Et la Résurrection devient réalité.

Le Christ n’est pas un mystère extérieur. Il est la vérité la plus intime de l’Homme.
***










































Merci infiniment pour le rayonnement de ce Rappel...
Au service du Vivant !