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Thérapeutes et éthique

Quand le chemin du thérapeute croise celui de ses propres blessures

Il est fréquent que celles et ceux qui choisissent la voie de l’accompagnement aient été, à un moment de leur vie, confrontés à des blessures profondes – émotionnelles, psychiques, spirituelles. Ces blessures, parfois encore à vif, parfois en voie de cicatrisation, les ont poussés à chercher un sens, un apaisement, une réconciliation intérieure. Et c’est souvent dans ce mouvement sincère qu’émerge l’élan d’aider à leur tour.


Ce parcours n’a rien de problématique en soi. Bien au contraire, il peut être une source d’intelligence du cœur, de compassion vraie, de présence ajustée. Car à mesure que le thérapeute chemine, il affine son écoute, comprend dans sa chair ce que l’autre traverse, et peut ainsi devenir un miroir juste, un appui discret, un révélateur sensible.

Mais ce chemin exige lucidité, humilité et vigilance.


Car il arrive aussi – et ce n’est pas rare – que certaines blessures restent dans l’ombre. Parfois, le thérapeute croit avoir « tourné la page », mais il n’a fait que poser un pansement sur une plaie encore vivace. Et alors, sans même en avoir conscience, il cherche dans la relation à l’autre un soulagement à ses manques, une validation de sa valeur, un ascendant rassurant.


Dans ces cas-là, la relation thérapeutique se déséquilibre : le consultant devient un moyen, plutôt qu’un être libre. Le pouvoir subtil prend le pas sur la bienveillance, l’écoute cède la place à l’orientation, et le regard du thérapeute se voile d’une attente implicite : "valide-moi", "admire-moi", "obéis-moi".


Il n’y a ici ni accusation ni blâme. Juste un appel à la conscience.


Car si la relation thérapeutique peut être un lieu de transformation mutuelle, elle ne peut l’être que si chacun – à commencer par le thérapeute – accepte de regarder en face ce qui, en lui, n’est pas encore guéri. C’est dans cette transparence intérieure que naît l’amour vrai : celui qui ne cherche pas à prendre, mais à comprendre. Celui qui ne cherche pas à sauver, mais à rencontrer.

 

Posture du thérapeute et vigilance à l’ego spirituel

Dans l’accompagnement énergétique, vous l’avez compris, l’ego peut se glisser subtilement dans la relation thérapeutique. Même animé des meilleures intentions et même informé de ses éventuelles blessures, le praticien peut tomber dans le piège de “savoir mieux que l’autre” ou de vouloir guider selon sa propre vision de ce qui est juste.


Le danger principal n’est pas l’ego “visible” — celui qui cherche reconnaissance ou admiration — mais l’ego spirituel, qui prend l’allure de la sagesse et de la bienveillance, tout en se nourrissant secrètement de l’idée : “je sais pour toi”.


La posture juste est celle du canal :


· Laisser circuler l’énergie et l’information sans les filtrer par ses attentes, croyances ou envies de convaincre.

· Accueillir l’autre comme un être souverain, capable de recevoir uniquement ce qui résonne pour lui.

· Transmettre des clés, mais laisser la porte de la décision et de l’intégration entièrement entre les mains du consultant.


Un thérapeute n’enseigne pas sa vérité : il offre un espace pour que l’autre découvre la sienne.


La vigilance consiste donc à :


1. Observer chaque élan de vouloir convaincre ou corriger : est-il au service de l’autre ou au service de mon image ?

2. Ramener chaque acte à l’intention pure : “Suis-je en train de servir ou d’exister à travers ce soin ?”

3. Cultiver l’humilité de ne pas savoir. L’énergie sait, le corps du consultant sait… et nous ne sommes que l’instrument, pas le compositeur.

 

En effet, le thérapeute est comme un instrument de musique :


· L’ego “classique” veut jouer sa propre mélodie, montrer sa virtuosité, impressionner l’auditoire.

· L’ego spirituel, plus subtil, veut jouer la “mélodie sacrée” qu’il juge la plus juste… mais reste quand même en train de choisir et diriger la musique.

· La posture juste, elle, consiste à être l’instrument parfaitement accordé, qui laisse passer la musique telle qu’elle est donnée par la Source ou par l’énergie en présence, sans chercher à l’embellir, à la modifier, ou à la ralentir/accélérer pour correspondre à notre goût.

 

« Le thérapeute n’est ni compositeur ni chef d’orchestre. Il est l’instrument par lequel passe la musique de la Source. Sa seule responsabilité est de rester accordé, afin que la mélodie sacrée se joue sans l’empreinte de son ego. »


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©Nathalie

 
 
 

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