Le chemin du cœur
Depuis quelque temps déjà, après cette méditation où sont apparues les lettres hébraïques Daleth et Tav, j’avais des sortes de « décrochages ».
J’avais le ressenti que la partie droite de mon cerveau basculait vers la gauche, comme cela, brutalement, d’un instant à l’autre, en une seconde. C’était une sensation très désagréable, effrayante. Une impression de tomber dans un puits, de basculer dans le vide.
Cela se produisait à chaque fois que je ne « faisais rien ». C’est-à-dire lorsque je regardais la TV sans vraiment la regarder, quand j’écoutais de la musique sans vraiment écouter, quand je lisais sans vraiment être concentrée et cela se produisait systématiquement à chaque endormissement.
Ce « basculement » était si soudain et si intense que je me redressais brusquement et secouais la tête très vivement comme pour « me remettre à l’intérieur ».
Puis, une nuit, alors que j’étais couchée sur le flanc à laisser mes pensées vagabonder en attendant le sommeil, le décrochage redouté se produisit.
Mais allez savoir pourquoi, cette fois, j’ai décidé de ne pas avoir peur… A peine ai-je pensé « Laisse-toi aller, tu verras bien », qu’instantanément je me suis retrouvée dans un paysage de campagne…
J’avais une vision de hauteur, comme si j’étais en suspension dans les airs. Les paysages s’étalaient devant mon regard. Comme une enfilade de campagnes s’étalant jusque l’horizon… et fendue d’un chemin d’or incroyablement lumineux !
Mon regard se posa sur le chemin brillant qu’il se mit à le parcourir à toute vitesse… Les paysages de campagne qui défilaient, faisaient comme des monts qui s’enchainaient les uns derrière les autres jusque l’horizon où à un moment mon regard se posa…
Et hop ! Changement radical et sans transition de paysage.
Cette fois, j’étais dans une forêt. Une forêt dense, sombre qui s’enfonçait dans l’horizon. Elle n’était éclairée que par ce même chemin d’un or d’une luminosité inouïe qui paraissait avoir continué dans cet autre paysage. Mon regard emprunta, à nouveau, ce chemin d’or qui lui fit traverser cette forêt à toute vitesse jusqu’à ce que mon regard se porte sur lui à l’horizon…
Et hop ! Nouveau changement de paysage tout aussi brusquement que le précédent.
Cette fois, mon regard se retrouva dans un paysage montagneux. Le chemin de lumière encadré par ses hautes montagnes serpentait entre elles. Comme tout ce qui avait précédé, c’était absolument magnifique ! Et mon regard suivit cette nouvelle route tracée d’or… Je m'y suis un instant arrêtée… J’étais perdue… Je ne voyais pas la fin du chemin sur l’horizon. Il était caché par un pan de montagne. Alors, je pensais « Mais je ne sais pas où je vais là ! » Et comme par magie, une lumière surgit, comme on allume un spot, de derrière le pan de montagne qui me cachait l’horizon. Je pensais soulagée « Oh bah c’est par là »
Et hop…
Me voici projetée dans l’Akasha… dans ce grand espace noir, dans ce qui contient Tout, dans ce qui Est.
Mon regard faisait face à ce grand espace quand il fut attiré par une vision encore plus extraordinairement merveilleux qui ce qui m’avait été donné à voir jusque présent…
Je vis au loin, sur la droite de ce grand espace, un cœur ! Un cœur comme on se plait à dessiner quand on veut dire son amour…
Ce cœur était vivant ! Il vibrait. Je pouvais le ressentir. Il battait. Je pouvais le voir. En son centre, tournoyait, dans le sens des aiguilles d’une montre, un diamant ou un cristal dont le pur rayonnement se diffusait à travers le cœur vibrant. Le cœur vivant semblait redistribuer cet éclat à l’Akasha, à l’Univers où elle s’y fondait.
Cette vision était tout simplement divine !
J’aurai voulu qu’elle se prolonge longtemps encore. Mais alors que je m’efforçais à « zoomer » pour savoir s’il s’agissait d’un diamant ou un cristal au centre du cœur… (L’esprit est curieux… j’ai des « visions » extraordinaire » et je m’attache à « élucider » des détails… Rire !)
« Ffffffzzzzzzzzzdcvvvzzzzzz » bruit de machine qu’on met hors tension et écran noir !
Je suis restée là toujours couchée sur le flanc à me demander ce que j’ai bien pu vivre car c’était un phénomène nouveau pour moi… à me repenser à tout ce que je venais de vivre, à bien « imprimer » les détails… et aussi, je dois avouer, à espérer une suite ! Je me tournais sur le dos… Toujours rien… puis je changeais de flanc… puis, Morphée est venu me cueillir sans que j’aie eu mon mot à dire !
J’ai continué à avoir des décrochages toujours aussi souvent et brutaux pendant un temps, puis ils se sont espacé. Ils deviennent moins fréquents et je n’ai pas eu de nouveau « pas peur »… pour savoir si j’aurai pu vivre d’autres expériences !
J’ai eu encore d’autres beaux voyages… mais par un moyen de transport beaucoup moins expéditif !
Nathalie (Juillet 2013)
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