Gaïa

Je n’ai pas de technique particulière pour rentrer en méditation profonde. En revanche, je me suis créée une sorte de rituel : Je m’installe le plus confortablement possible (allongée ou assise), de façon à ce que mon corps ne subisse pas de tension ou d’inconfort qui m’empêcherait de m’installer dans le lâcher-prise et je me passe toujours la même musique que j’écoute au casque et je porte un cache-lumière sur les yeux. Afin qu’aucun stimuli visuel ou auditif autre que la musique ne vienne interrompre ma méditation.
C’était quelques semaines après mon grand câlin à Madame Terre, peut-être deux ou trois, je suis donc dans cet état de bien-être, de relaxe totale, de grande disposition… tout est calme à l’intérieur de moi, même ma respiration est très légère… mon souffle vient caresser mes narines…
Soudain, j’ai cette sensation que mes pieds s’enfoncent dans la Terre, que le bas de mon corps se fondre avec notre planète… puis, je vois surgir du sol une pouce qui s’élève, là où mes pieds se sont enfoncés. Une pouce qui s’élève façon le « haricot magique ». C’était extraordinaire de le voir grandir et s’élancer à la conquête du ciel… et pourtant ce n’était rien par rapport à la magie de ce qui a suivi.
Cela se passait très rapidement mais dans mon ressenti le temps était comme suspendu…
Mon regard est là à suivre le « haricot magique » quand je me suis retrouvée dans le ciel dans un grand espace noir avec une vision panoramique… A peine arrivée là-haut, mon regard est attiré vers le bas…
Oh ! J’y vois une personne habillée de blanc assise au pied d’un arbre gigantesque dans une forêt qui semble ancestrale… C’est idiot, la seule question qui m’a effleuré l’esprit à ce moment-là était de savoir s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme... Alors que le fait que j’ai une vision de hauteur, que je vois cette scène d’en haut… Pfft.. ne m’a pas interpellée !
A peine cette interrogation faite et je peux même dire simultanément mon regard c’est approché et est venu face à cette personne… et je n’ai vu que son sourire ! Un sourire mais d’une douceur inouïe… A peine prise par le charme indescriptible de ce sourire mon regard est attiré par le vol frénétique d’un papillon… Il virevoltait… Il virevoltait avec agitation. Visiblement, il s’évertuait à attirer mon attention… et il y réussit très bien…
Et hop ! Voici que mon regard se mit à suivre le papillon… Mon regard était alors juste derrière le papillon dont je suivais le vol…. On remontait presque à la cime des arbres et pouf on redescendait presque aux racines des arbres. On glissait entre les arbres, montant, descendant, plongeant… C’était extraordinaire !!! Avoir cette vision de la forêt ! Une vision à hauteur de vol de papillon ! J’étais dans un état d’émerveillement inédit !
Après m’avoir fait traverser cette forêt ancestrale aux arbres gigantesques et aux troncs d’une circonférence énorme, le papillon me conduisit au bord d’un torrent… et il disparut dans le ciel dont je me souviens avoir vu la couleur. Il passait le relais à l’eau….
A partir ce moment, mon regard survola toutes sortes d’eau… des torrents, des rivières, des fleuves… jusqu’au bord de la mer… puis… je ne sais comment mon regard c’est retrouvé au pied d’une montagne… Une montagne aussi proportionnellement gigantesque que les arbres de la forêt…
Et là, mon regard s’est mis à parcourir les montagnes… Toutes sortes de montagnes… Des montagnes comme celles des Andes, de l’Himalaya… Enfin, j’avais vraiment la sensation que c’était de vieilles montagnes… Puis après un certain temps de voyage à travers la montagne, mon regard à pénétrer les entrailles de la montagne où il a parcouru toutes sortes de grottes. Des grottes merveilleuses où y brillaient toutes sortes de pierres… C’était une féérie de lumières multicolores et scintillantes ! J’étais complétement émerveillée, mon regard ne se lassait pas de se repaître d’une telle beauté… J’aurais presque pu dire « Oh la belle bleue ! », « Oh la belle rouge ! »…
Puis alors que j’étais là à contempler ces merveilles quand…
Pouf ! Ecran noir ! Fin de la séance…. je suis sortie de cet état méditatif profond avec encore plus de questionnement que lors de ma première sortie…
Je parle de mon regard car il s’agit bien de mon regard qui se promène… Je n’ai eu aucune vision d’un corps qui serait mien comme dans ma première sortie astrale et je n’en aurais plus donc je parlerai toujours de mon regard lorsque je vous conterai mes « voyages et/ou visions ». Il est à noter que pendant ces méditations profondes et ces visions/voyages, mon regard fonctionne un peu comme un magnétoscope, je peux zoomer, je peux mettre sur pause, je peux mettre en ralenti, je peux mettre en accélérer… mais je ne peux jamais revenir en arrière ou regarder derrière… et il m’est impossible de retrouver l’intensité des matières ou des couleurs. Ce que je veux dire c’est que lorsque je repense à ces voyages et que je les revisualise, il m’est impossible de retrouver l’intensité des couleurs ou des matières vues lors de mes voyages. Cette intensité reste inscrite dans mon ressenti sans que mon cerveau arrive à les reconstituer. C’est vraiment très particulier !
Voilà ! C’était mon deuxième voyage… ma deuxième « sortie , il y en aura d’autres et de beaucoup plus mystérieuses…
Nathalie (05/2013)
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