Les pièges de l'esprit
Ces pièges de l'esprit sont des habitudes mentales qui tendent à exacerber le stress ou la douleur.
La pleine conscience aide à les reconnaitre en nous et dès qu'on les reconnait, il nous devient facile de les éviter.
Au début, c'est souvent qu'on ne les reconnait qu'après avoir plongé dedans.
Mais le temps et la pratique aident à nous rattraper avant d'être complétement paralysé... Et l'on finit même par voir ces pièges dès que l'on s'en approche et ainsi nous éviter de se laisser pièger :-)
Quels sont ces "mauvaises" habitudes mentales ?
Les monologues intérieurs négatifs :
Ces monologues ne désignent pas seulement le fait de se parler seul, mais aussi des schémas de pensées et des tendances à interpréter les choses de manière automatique. Souvent, ces monologues sont négatifs. Ce n'est un secret pour personne, nous sommes les plus mauvais juges de nous-mêmes. Nous sommes souvent incroyablement durs avec notre égard.
Il vous est peut-être arrivé d'analyser un seul acte regrettable et d'en tirer des conclusions générales telles que : "Je n'y arriverais jamais, personne ne peut m'aider, les choses ne changeront jamais, je ne suis pas assez bon, personne ne me comprend, personne ne voudra jamais de moi,..."
Imaginons un instant qu'un ami disait de telles choses négatives sur nous, nous en serions probablement attristés ou en colère et probableement que nous ne souhaiterions ne plus le fréquenter.
Or, la pleine conscience apprend à traiter les pensées, y compris lorsqu'elles ne sont pas heureuses, comme des événements mentaux plutôt que des faits.
Schémas de pensées :
Outre les petites voix négatives qui parfois peuvent se déchaîner à l'intérieur, il est facile de se laisser happer par des schémas de pensées qui peuvent donner l'impression d'être bloqué, maussade... Un obstacle évident au bien-être !
Le catastrophisme est un mode de pensée qui amplifie l'anxiété. Confronté au défis, l'esprit prédit un désastre et imagine une issue défavorable. Il entame alors la ronde infernale des "Et si..."
Exagérer le négatif et négliger le positif sont deux tendances qui vont de pair et contribuent fortement aux états anxieux et dépressifs : les expériences positives sont minimisées ou non reconnues mais les détails négatifs sont grossis. C'est le cas quand il est dit quelque chose de positif et que l'on s'empresse d'ajouter un point négatif précédé d'un "mais" : "Je m'en sors mieux au travail mais je commets toujours des erreurs". C'est une manière de mettre de coté le positif et d'accorder plus de pouvoir au négatif. Tâchez de remplacer le "mais" par un "et" ou bien d'inverser votre formulation pour accorder plus d'importance au positif : "Je commets toujours des erreurs mais je m'en sors mieux au travail". Vous ressentez la différence d'énergie de ces deux phrases ?
Lire dans les pensées d'autrui consiste à se persuader que l'on sait ce que pensent ou ressentent les gens ou pourquoi ils se comportent de telle ou telle manière, sans preuves réelles. Le fait de présumer est source d'anxiété.
Se poser en "expert universel" est le meilleur moyen d'aggraver son stress car cela demande d'être constamment sur ses gardes. Lorsqu'on refuse d'avoir tord, qu'on s'efforce en permanence de défendre ses actes et opinions.
Les "Il faut... Il faudrait", "je devrais", etc. sont des schémas de pensée trop répandus qui peuvent entrainer la culpabilité ou la colère. Ces formulations impliquent l'existence d'une liste de règles inaltérables applicables à soi-même ou aux autres. Si l'on enfreint ces règles, on se sentira coupable ou si ce sont les autres qui les enfreignent alors très probablement c'est la colère qui sera éprouvée ou du ressentiment.
Les reproches reviennent à tenir les autres pour responsable de votre douleur ou à vous tenir responsable des problèmes des autres. Le reproche implique inévitablement qu'une personne ou un événement extérieur à vous est la cause de votre souffrance ou malaise. Or, il est quasiment impossible de changer les autres et parfois même les circonstances, vous ne pouvez qu'espérer vous changer. Si vous persistez à penser que la solution est en dehors de vous-même, vous vous privez du pouvoir de changer.
Laisser libre cours à ces schémas de pensée est le meilleur moyen de favoriser le stress, l'anxiété et même l'humeur dépressive.
En revanche, en en prenant simplement conscience, sans les juger, vous pouvez les mettre à distance et mieux comprendre le fonctionnement interne de votre esprit.
En d'autres termes, vous pouvez gérer plus habilement votre mental, au lieu de le laisser vous contrôler.
